Catégorie socio-professionnelle et logement dans le Grand Paris : quels liens ? Quelle influence ? Quelles conséquences ?
Quel est le profil des acheteurs de logements à Paris et en Ile-de-France ?
Sur le marché du logement dans le Grand Paris, où les prix ont considérablement augmenté, la part des catégories socio-professionnelles (CSP) les plus favorisées s’est beaucoup renforcée, dans un mouvement lent mais continu.
En 2018, 86% des acquéreurs de logements anciens à Paris faisaient partie des CSP+, en hausse de 17 points en 20 ans. Cette augmentation s’est opérée au détriment des employés et ouvriers qui ne représentent plus que 5% des acquéreurs de logements anciens en 2018 contre 15% en 1998.
Ce constat vaut pour l’ensemble de la Région où la part des acquéreurs employés et ouvriers a reculé de 27% en 1998 à 19% en 2018, au profit des CSP+, passées de 60% à 73%.
Dans le détail au sein des CSP+, c’est la part des cadres qui a le plus évolué en Ile-de-France, passant de 27% en 1998 à 37% en 2018, alors que le poids des acquéreurs issus des professions intermédiaires est resté assez stable autour de 30%. Naturellement, ce phénomène est encore plus accentué dans Paris.
Couple et catégorie socio-professionnelle : quelle influence sur l’achat immobilier ?
Ces dernières années, la part des « couples » où les deux acquéreurs font partie des catégories socio-professionnelle les plus favorisées est en augmentation constante, tant sur l’ensemble de la région (de 49% en 2014 à 56% en 2018), que dans la Capitale (de 67% en 2014 à 76% en 2018).
Dans Paris, la part des couples acquéreurs dont l’un appartient à une CSP+ et l’autre est employé ou ouvrier a reculé de 7% en 2014 à 5% en 2018. La part des couples dont l’un est CSP+ et l’autre n’occupe pas d’emploi est passé de 10% en 2014 à 5 % en 2018.