Achat d’Or : des cours élevés ne sont pas une garantie de progression
L’or est considéré à juste titre comme une valeur refuge, une couverture, une assurance contre les incertitudes économiques politiques, les crises financières et l’inflation, car sa valeur n’est pas directement corrélée aux autres actifs, en particulier aux marchés boursiers (actions et obligations).
Une cotation momentanément élevée et parfois très élevée lui confère indirectement une fonction spéculatrice. La tentation est grande de se porter acquéreur du métal précieux au-delà du raisonnable, mais c’est oublier les corrections brutales qui ne manquent pas de survenir. Les professionnels recommandent de ne pas dépasser 5 à 10% d’or (sous forme physique ou de titres « papiers ») dans un patrimoine. De cette manière, l’or remplit sa fonction d’assurance, permet d’acheter quand les cours sont bas (et sans horizon de placement précis) et de vendre aux moments opportuns. Rappelons que l’or ne délivre pas de revenus. C’est seulement sa vente qui détermine si l’on a réalisé un gain ou une perte.
Plusieurs versions pour investir
On peut acquérir de l’or « physique » sous la forme de pièces (le Napoléon est l’une des plus célèbre et bénéficie d’une cote), de lingotins et de lingots, autrement dit d’un poids de 1 gramme à 1 kg. Mais aussi sous forme « papier » par l’intermédiaire de fonds spécialisés dans le cadre par exemple de PEA (Plan d’Epargne en Actions) ou de contrats multisupports d’assurance vie.
Le régime fiscal
L’or physique est dispensé de TVA mais supporte une taxation à la revente sous deux formes au choix. La première consiste à acquitter la TMP (Taxe forfaitaire sur les Métaux Précieux) au taux de 11,5%. La seconde relève du régime des plus-values sur les biens meubles au taux de 36,2% (impôts et prélèvements sociaux) qui s’accompagne d’un abattement de 5% par an à partir de la troisième année jusqu’à une exonération totale après une détention de 22 ans. Il convient donc de garder… les factures d’achats. Toutefois si la vente reste en dessous de 5 000 euros, il n’y a pas de taxation. Enfin, les non-résidents fiscaux français ne sont pas redevables, en France de cette taxation.
Pour l’or « papier », le régime fiscal reste celui du véhicule qui l’accueille, assurance vie ou enveloppes boursières (PEA ou portefeuilles titres).